RESUME
L’absence
de travail nécessaire à fournir dans le procédé s’explique très simplement
par le fait que chaque molécule est accélérée
en arrivant sur la plaque, puis ralentie selon la même valeur
d’énergie lorsqu’elle repart. W1 – W2 = 0. Le
champ électrique ne fournit aucune énergie aux molécules qu’il ne
puisse récupérer. L’énergie est continuellement donnée et reprise
aux molécules de gaz dans leur va-et-vient entre les plaques. (Voir
« Avantages de l’invention »)
Avantage
de l'invention par rapport aux pompes actuelles
Les
avantages obtenus, grâce à cette invention, sont ceux des pompes thermoélectriques :
compacité, simplicité, pas d’organe en mouvement et donc pas de bruit,
mais avec en plus un très bon coefficient de performance, en mesure
de réaliser des économies d’énergie et de réduire la pollution [coefficient
de performance ou COP = rapport de la quantité d’énergie rejetée à
la source chaude (en calories) sur le travail fourni à la pompe (en
Joules – 1 calorie = 4,18 Joules)]. Voir aussi, dans les applications,
les possibilités nouvelles induites par ce coefficient de performance.
Pourquoi
le coefficient de performance du procédé (COP) peut-il dépasser celui
de Carnot. Comparaison des cycles thermodynamiques.
Théorème
de Carnot :
Q2
(chaleur rejetée à la source chaude)
= |
T2
( température source chaude) |
Q1
(chaleur prélevée à la source froide) |
T1
( température source froide) |
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D’après
le théorème de Carnot, si l’on dispose d’une source froide à
150 Kelvins et d’une source chaude à 300 K (T source chaude
/ T source froide = 2) le prélèvement d’une calorie à la source
froide induit le rejet minimum de 2 calories à la source chaude,
la seconde calorie provenant du travail minimum fourni à la
pompe (4,18 Joules). Dans ce cas, le COP de Carnot = 2. Pour
mettre en lumière la cause du travail irréductible à fournir
dans tous les procédés actuels, il convient d’observer en détail
le cycle de Carnot, qui constitue une méthode parfaite du point
de vue de l’économie du travail à fournir dans une pompe à chaleur à compression mécanique.
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Considérons
1 mole de gaz parfait à 150 K
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(1)
On
compresse le gaz adiabatiquement pour leréchauffer jusqu’à la température de la source chaude.
(2)
Après
l’avoir mis en contact avec la source chaude, on le compresse
encore de manière isotherme pour écouler de la chaleur dans
celle-ci. Cette opérationdoit se faire très lentement pour ne
pas chauffer legaz par rapport à la source chaude.
(3)
On
le détend adiabatiquement pour le refroidir jusqu’à la température
de la source froide.
(4)
Après l’avoir mis en contact avec la source froide, on le détend
encore de manière isotherme (trèslentement) pour puiser de la
chaleur dans celle-ci.
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On
s’aperçoit que l’on obtient, à très peu de chose près, le même résultat
en supprimant la compression et la détente isotherme et en les remplaçant
par une petite différence de température entre le gaz et la source
chaude ou froide au moment de leur mise en contact. Cette méthode
nous rapproche nettement du cycle thermodynamique de l’invention,
et va montrer clairement la différence et l’originalité de l’invention.
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(1)
Compression
adiabatique du gaz (1 mole) et réchauffement de 150 à 302 K
(302 K est choisi arbitrairement)
W1=1895.66
Joules avec W = 3/2 R (T2-T1)
(2) Refroidissement
du gaz au contact de la source chaude, de 302 à 300 K
chaleur
dégagée dU = 24,94J avec U = 3/2 RT
(3) Détente adiabatique du gaz et refroidissement de 300 à 149,0066
K
W2 = 1883,11 Joules
Cette
fois la température de 149,0066 K est déterminée par le rapport
des volumes V1 / V2, identique dans la compression et la détente
avec T2 = (V1/V2)2/3
x T1
et V2
= V1
/ (T2/T1)3/2.
(4) Réchauffement du gaz au contact de la source
froide, de 149,0066 K à 150 K
Chaleur emmagasinée = 12,39 Joules.
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On
peut résumer la situation par le cycle énergétique du gaz représenté
ci-dessous : si l’on prélève 12,39 Joules à la source froide,
on rejette 24,94 Joules à la source chaude, soit une différence de
12,55 J , qui correspond exactement au travail globalement dépensé
dans le cycle (W1 – W2). Comme prévu, une
calorie prélevée à la source froide induit le rejet de deux calories
à la source chaude (24,94 / 12,39 = 2,013), la seconde calorie provenant
du travail fourni.
On
voit que l’énergie du gaz, c’est à dire sa température, est en moyenne
plus élevée dans la compression que dans la détente, pour la simple
raison qu’il est réchauffé juste avant la phase de compression et
refroidi juste avant la phase de détente. Or, si le gaz est plus chaud
dans la compression, sa pression est aussi plus élevée. Par conséquent,
le travail de compression W1 est forcément plus important que le travail
de détente W2, d’où un travail global irréductible à fournir ( 12,55
J en l’occurrence).
(1)
Accélération
ou réchauffement de la molécule de gaz dans le champ
d’attraction.
(2)
Refroidissement
par accommodation thermique
(3)
Ralentissement
ou refroidissement de la molécule dans le champ d’attraction
(4)
Réchauffement
par accommodation thermique.
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Le
travail du piston dans le cycle de Carnot est remplacé ici par le
travail du champ d’attraction, et la mise en contact du gaz avec la
source chaude ou froide dans le cycle de Carnot s’effectue ici par
accommodation thermique. Mais, alors que dans le cycle de Carnot,
le travail de compression nécessaire pour réchauffer le gaz (W1)
était supérieur au travail de détente (W2) qui le refroidissait,
cette fois ci le champ d’attraction accélère puis ralentit la molécule
selon la même énergie potentielle W1- W2 = 0.
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Pour
mettre cet aspect en lumière, on pourrait comparer la molécule
qui tombe sur la plaque à un ballon dans l’espace qui tombe
sur une planète (il faut supposer qu’il n’y a pas d’atmosphère
et que le ballon possède une vitesse initiale élevée). En pénétrant
dans le champ de pesanteur de la planète, le ballon est accéléré.
Par l’effet du choc, il cède de l’énergie sous forme de chaleur,
et donc rebondit à une vitesse inférieure. En remontant, il
ralentit, et retourne dans l’espace avec une énergie cinétique
inférieure à celle qu’il avait avant de tomber sur la planète.
Sa courbe énergétique correspondrait exactement à celle décrite
dans la partie gauche du schéma ci-dessus.
Une fois sorti du champ de pesanteur, le ballon
n’a aucune dette énergétique vis à vis du champ de pesanteur.
Celui-ci accélère le ballon en tombant, mais il le freine tout
autant en remontant. Le principe de conservation d’énergie est
respecté. L’énergie libérée dans le choc est payée par un ralentissement
final du ballon, mais absolument pas par le champ de pesanteur.
Il en va de même pour une molécule dans le champ d’attraction
électrostatique.
On
peut s’en persuader en observant l’expérience de la lame que
l’on introduit dans le condensateur. Pour avoir une image plus
rapprochante, on peut remplacer la lame par une boule que l’on
ferait rouler sur un plan horizontal, comme représenté sur le
schéma ci-contre. En pénétrant dans le champ électrique du condensateur,
la boule accélère, son énergie cinétique augmente d’une valeur
correspondant à l’énergie d’attraction de la boule, elle frappe
la plaque de rebond en cédant de l’énergie, repart donc à une
vitesse inférieure, puis elle ralentit en sortant du champ électrique
du condensateur. Dans cette opération, si le condensateur est
maintenu à charge constante (et non pas à potentiel constant),
il n’y a aucune dépense d’énergie électrique avec une isolation
électrique parfaite. C’est exactement pareil avec les molécules
dans le procédé.
Il
n’en allait pas de même dans le cycle de Carnot où la fourniture
de travail consacrée à l’accélération des molécules
dans la compression ne pouvait en aucun cas être totalement
récupérée par leur décélération dans la détente, la chaleur
libérée à la source chaude était payée en partie par le travail
du piston.
En
conclusion, il n’y a plus nécessairement un travail à fournir
qui serait transformé en chaleur et rejeté à la source chaude.
Dans le cas où le travail est nul, chaque calorie prélevée à
la source froide est rejetée à la source chaude, sans plus.
Nous verrons, dans les applications, les conséquences induites
par cette propriété nouvelle.
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